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Réunions : Brisons la distance L'indispensable Ice breaker

Helene Basler • mars 24, 2021

Les têtes chercheuses brisent la glace !

Ouf  Les ice-breakers fonctionnent tout aussi bien en présentiel qu'en distanciel. Le LIEN fonctionne malgré la distance virtuelle et l’overdose d’écrans. Mais, encore faut-il ne pas brûler les étapes. Que cache cet anglicisme ? L’ice-breaker est le brise-glace qui permet de casser tout comme la glace sur la banquise, le vernis social dans le but de détendre l’atmosphère - Atmosphère, Atmosphère, vous avez dit Atmosphère ?" 

Connu de tous, l’ice-breaker est le mécanisme relationnel inconsciemment qui consiste à commencer la rencontre par une conversation ou formule de politesse (convention sociale). C’est privilégier la relation à l’autre avant de se focaliser sur l’objet de la rencontre. Du célèbre Bonjour, çà va ? , la discussion sur les embouteillages ou la météo, on commence d’abord par créer un lien, de l’empathie avec l’autre. Edward Hall*, anthropologue de renommée internationale, souligne la nécessité d’installer un rituel relationnel entre les personnes. 

De façon naturelle, nous savons que détendre l’atmosphère est primordial lors d’une réunion de travail. Et les ice-breakers ont pointu leur bout de nez. Pourtant, quelques maladresses et précipitations se dessinent en distanciel. Souvent délaissées au détriment des préoccupations de connectique (Vous m’entendez ? -Tu es en mode mute - J’ai un problème de connexion), les précieuses minutes du rituel social sont dévorées par la technique et le ice-breaker passe souvent à la trappe. 

Quand on enchaine les réunions à distance, le rituel du LIEN, notamment à la pause-café entre collègues, vient à manquer cruellement. Et ces moments de partage renforce notre sentiment d’appartenance, d’identité et nous apportent réconfort.  

Alors quel ice-breaker choisir ? 

Le fondamental : prendre le temps de partager la parole avec une réelle écoute de la part des autres. 
Pour cela, il faut ritualiser ce moment de parole et d’attention portée à l’autre. La personne chargée (facilitatrice/teur) peut être une autre personne que celle qui anime la réunion. (dynamique de groupe). Les participants se présentent en partageant leur humeur, leur état d’esprit du moment. 
C’est un excellent moment d’écoute et de respect envers l’autre. Les temps de parole sont guidés de façon bienveillante. (A noter qu’exprimer « « Je ne suis pas en forme car je suis préoccupé par »… est différent de dire j’en ai marre, rien de fonctionne). Le rituel reste centré sur la personne. Exit les gadgets ice-breakers sans un minimun d'écoute et bienveillance.  

Les rapides - 5 minutes

Partager sa météo du jour personnelle en utilisant les termes météorologiques : je suis "Plein Soleil" "nuageux", "embrumé",... Facile, rapide et on parle de soi en utilisant une  métaphore. Nous, les têtes chercheuses on le trouve un peu nian-nian car à bien observer, peu de participants osent dire autre chose que beau fixe alors que l’orage gronde. C’est un peu le défaut des prévisions météorologiques, elles ne sont pas toujours justes !
Essayez tout de même, on veut bien votre avis dans les commentaires.

La ronde des prénoms (mon préféré que je décline depuis des années à toutes les sauces soit au moins une cinquantaine d'ice-breakers) : se présenter par son prénom et appeler un autre prénom :  on personnalise la relation. Ce jeu se joue  jusqu’à 20 participants et doit être rapide. Un peu comme le  jeu de la vache sans tâche qui tâche*  qui d'ailleurs peut se jouer en distanciel pour les motivés. 
Si le groupe se connait bien, on augmente le niveau de difficulté avec un adjectif, un lieu, ... Je suis Hélène de Mouans-Sartoux et j’appelle Pierre de Paris. On y rajoute un défi sur la mémoire ce qui a pour effet d’améliorer le niveau d’attention de tous. Et, vous pouvez aussi mixer avec le Portrait chinois* selon le climat social du groupe (confiance, respect et surtout envie de partage) comme proposer un animal, une chanson, un film préféré, une activité sportive, …
Les erreurs font rire, le rire est une émotion de partage et crée la dynamique nécessaire à la vie d’un groupe collaboratif.  Car, on n’oublie jamais pas qu’une équipe qui joue bien travaille bien.                                  Hélène BASLER

Envie de creuser le sujet ?

*Edward T. Hall (1914-2009) - Anthropologue de renommée internationale, il a élaboré, à partir de l’analyse de la communication non verbale, une théorie de la culture originale. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés à la communication interculturelle. (On en reparlera plus tard pour la Proxémie)

Le jeu de la vache sans tâche qui tâche  : Génial pour jouer entre amis et famille

Le portrait chinois et questionnaire de PROUST : Génial pour se présenter avec poésie, beauté et panache


Vous voulez essayer des ice-breakers originaux lors de vos teambuilding et facilitations collectives ? 

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par Helene Basler 10 mars, 2022
Avez vous déjà sombré dans un sommeil profond (ou voulu sombrer !) lors d'une énième présentation de 1/ votre boss ? 2/ un-e candidat au recrutement ? 3/ un homme, une femme politique ? 4/ votre propre présentation ? (!) (ou mais si ! on peut s'ennuyer soi-même!) Si oui, demandons nous, pourquoi il est aussi difficile d' OSER de présenter à l'oral autrement ? Et pour cela, promenons-nous du côté des neurosciences pour étudier le responsable : notre cerveau et le biais cognitif de conformisme. Encyclopædia Universalis France définit le conformisme comme le processus d'influence sociale par lequel une personne est amenée à aligner ses propres perceptions, croyances ou conduites sur celles d'un ensemble d'autres personnes. Résultat du biais de conformisme ? Sans travail préparatoire, votre prise de parole risque de ressembler à toutes celles des autres et…d’ennuyer. Or, ce n’est pas ce que vous voulez, n’est ce pas ? Le premier réflexe est d'observer ce mécanisme inconscient chez les autres puis de s'observer soi-même afin de reprendre l'initiative sur son comportement. Il ne s'agit pas d'être original pour être original, mais simplement de présenter autrement et de ne pas appliquer " le moule" comme LA norme. Vous ne me croyez pas ? Depuis plus de 13 ans, je forme les managers à la prise de parole en public, des demandeurs d'emploi et des étudiants. Et, devinez ? Le biais de conformisme marche à tous les coups ! En début de session, si par hasard la première personne qui se présente, donne son âge et son statut familial, les présentations suivantes suivront ce modèle alors que la consigne donnait toute liberté de se présenter. Pire, si la première personne s'est positionnée à un endroit sur l'estrade, les autres auront tendance à se positionner au même endroit ! Etonnant, non ? comme notre cerveau nous berne. Vous voulez vous démarquez ? Mais que faire ? Encore une fois la simplicité pour commencer ! Par exemple, si tout le monde est resté assis lors du tour de table, qui vous empêche de vous lever ? Les autres sont restés planqués derrière le pupitre, qui vous empêche de vous avancer vers l'auditoire ? Les autres ont commencé par décrire leurs carrière professionnelle, qui vous empêche de commencer par vos valeurs ? Enfin, à la question "Qui vous empêche", et bien maintenant on sait : vous-même ! par ce fameux biais de conformisme ! Alors pour finir Pensez au mécanisme cognitif appelé biais de conformisme pour sortir du moule et vous ferez le premier pas pour intéresser, voire même soulager, le public. Entrainez-vous. La parole est à vous, OSEZ exprimer votre plein potentiel !
par websitebuilder 19 juin, 2020
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